D’Anville évalue à 2400 toises la longueur du chemin que fait un homme de stature moyenne dans une marche ni trop lente, ni trop accélérée. Cette évaluation paraît un peu forte pour des pays beaucoup plus chauds que le nôtre, tels que ceux où le système métrique paraît avoir pris naissance.
L’ancienne lieue gauloise était de 1140 toises ; celle des Germains était double. La première suppose une demi-heure de marche, et la seconde une heure entière. L’une et l’autre paraît venir de l’antiquité. Il est vrai que les heures des anciens étaient inégales ; mais en Éthiopie, par exemple, la différence était insensible. M. Latreille évalue à 2280 toises la marche ordinaire pendant une heure. Le diviseur 19 répondra à 20", le stade de 500 vaudra 3 minutes, le stade 500, 2 minutes ; celui de 750 vaudra 2’.
Moyse de Khorêne dit que le stade des stades avait 43 pas de plus que le stade vétavan. Le premier devait être de 108t 2p ; c’est le stade de Héron, dont les trente composaient un des schœnes égyptiens, celui de 3250 toises, qui sont l’espace que parcourt en une heure un bon chameau chargé.
La coudée du nilomètre paraît tirer son origine d’une coudée naturelle, augmentée d’un sixième de sa longueur primitive. Si on la partage en 32 doigts, on en déduira la coudée naturelle que d’Anville estime de 17 pouces.
Les grandes mesures itinéraires de l’Inde, de la Perse, la plupart de celles de l’Europe, se décomposent toutes, à peu de chose près, en un certain nombre de quelques-unes de ces stades.
Ainsi, selon l’auteur, le systême métrique des anciens, considéré dans ses premiers élémens, est parfaitement simple, très-régulier, et n’exige qu’une application de nos moyens