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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 2.djvu/46

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Histoire de l’astronomie ancienne, tirée des ouvrages encore existans, analysés suivant l’ordre des temps, pour déterminer ce que chaque auteur a pu ajouter aux connaissances de ses devanciers ; par M. Delambre. Deux volumes in-4o, madame veuve Courcier, 1817.

Un examen attentif de toutes les traditions astronomiques disséminées dans les écrits des Grecs et des Latins ; une analyse raisonnée des livres des Chinois et des Indiens, d’après les traductions et les extraits publiés par les missionnaires et par la société de Calcutta ; les renseignemens certains et nouvellement acquis sur les Arabes, les Persans et les Tartares, tout nous prouve qu’il n’y a qu’une seule astronomie, celle des Grecs, imitée par tous les autres peuples avec plus ou moins de succès, selon la mesure de leurs connaissances géométriques. Ces recherches prouvent encore qu’il n’y a jamais eu, dans ces temps anciens, que deux catalogues d’étoiles réellement observées, et qui l’ont été à 1600 ans d’intervalle ; celui d’Hipparque et celui du prince tartare Ulugh Beig.

Ainsi, pour connaître l’origine et les progrès de l’astronomic, il faut étudier les écrits des Grecs et ceux de leurs disciples de tout pays et de tout âge, depuis les temps d’Almamoun jusqu’à ceux de Copernic et de Képler. Mais la plupart de ces livres sont rares : à la difficulté de se les procurer se joint celle de les entendre, non-seulement à cause de la différence des langues, mais aussi parce que la langue mathématique a subi de grands changements ; que les mé-