Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 27.djvu/12

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tater, qu’on acquiert une notion précise de cet objet, quand on l’a sous les yeux ; car non-seulement on sait ce qu’il offre de spécial, mais, de plus, on voit pourquoi il ne peut être confondu avec aucun autre.

Cet examen doit être dirigé à l’aide d’une méthode qui peut varier dans ses procédés, mais qui résulte toujours de l’analyse appliquée, et qui consiste dans la solution complète d’un problème ainsi énoncé : Un corps étant donné et mis sous les yeux, trouver en quoi il ressemble le plus à ceux que l’on connaît et près desquels il pourrait être naturellement placé, et pourquoi il en diffère.

Il est évident que, pour arriver à résoudre ce problème, il faut tenir compte de l’affinité des êtres entre eux, et par conséquent prendre pour point de départ la méthode naturelle, qui seule peut exprimer d’une façon plus ou moins complète leurs vrais rapports. Elle ne pourrait cependant suffire à elle seule, et, pour arriver à saisir des analogies ou des différences suffisamment tranchées, il faut, de toute nécessité, recourir en même temps à l’emploi du système artificiel. De cette alliance sagement combinée, et dans laquelle le système ne doit jouer qu’un rôle secondaire, il résulte des avantages réels pour la détermination, qui est ainsi facilitée par la construction de cet échafaudage provisoire, devenu inutile dès que la connaissance de l’objet en lui-même est acquise.

C’est cette marche que j’ai toujours suivie dans mes études. Comme elle m’a été très-utile, je me suis efforcé d’en démontrer les avantages ; et à cette époque avancée de ma carrière, je puis peut-être invoquer ici le témoignage des zoologistes qui ont, à diverses reprises, publiquement re-