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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/176

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colonnes cylindriques d’air qui vibrent dans les tubes ouverts par leurs deux extrémités, l’identité n’a pas lieu même entre les deux surfaces de la même verge ; c’est-à-dire que si, après avoir observé les ligues nodales sur une des faces de la verge pour un certain son, on recommence l’experience en plaçant le sable sur l’autre face, on obtiendra bien le même son, mais les lignes nodales seront différentes de celles de la première face, et cette différence se soutient constante pour chaque face, par quelque bout qu’on la frappe, et quel que soit le nombre des chocs qu’on lui fasse subir On l’observe également sur les lames de verre, de bois ou de métal ; elle se manifeste de même si, au lieu d’ébranler la verge par des chocs, on fixe à l’une de ses extrémités un petit bout de tube que l’on excite par friction ; toujours pour le même son, le même mode s’établit sur chaque face en restant différent pour l’une et pour l’autre. Les lames ont ainsi un envers et un endroit impossible a distinguer par les apparences extérieures. Lorsque l’épaisseur excède ou millimètres, il existe toujours une correspondance parfaite entre les deux systèmes de lignes ; les noeuds de chaque face sont, dans chaque son, exactement intermédiaires entre les noeuds de la face opposée. Lorsque les lames sont très-minces cette opposition est moins précise et plus susceptible d’être accidentellement dérangée. Le nombre des lignes nodales pour un même ébranlement varie également avec l’épaisseur de la lame ; enfin leur forme même varie avec sa largeur : ce n’est que dans les lames les plus étroites qu’elles sont rectilignes ; la largeur augmentant, chaque ligne nodale se tord de manière à offrir deux courbures contraires dont l’axe de la lame forme le point de par-