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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/19

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trouver un moyen de mesurer la double réfraction avec plus d’exactitude qu’on ne l’avait fait jusques alors, surtout dans les cristaux où sa faiblesse en rend l'observation précise plus difficile. Il a imaginé pour cet objet un mode d’observation nouveau qui se trouve décrit dans le Mémoire, et par lequel il obtient le double avantage de mesurer les écarts des deux rayons avec une grande exactitude, dans des circonstances qui les rendent beaucoup plus considérables qu’on ne les avait observés jusqu’ici. Ce procédé, en donnant plus de certitude aux comparaisons, lui a fait découvrir que l’intensité de la double réfraction, du moins dans les substances où elle est faible, n’est pas toujours la même ; mais que dans une même espèce minéralogique, telle que le béril par exemple, elle peut varier dans des rapports très-étendus. À la vérité ces différences n’ont eu lieu qu’entre des échantillons colorés, et par conséquent dans lesquels la substance propre du cristal était ou paraissait combinée avec des substances étrangères. Les échantillons parfaitement limpides ont au contraire présenté une constance parfaite. Mais si, comme il y’a tout lieu de le croire, la nature et l’intensité de la double réfraction que chaque cristal exerce, tiennent au mode d’aggrégation de ses parties, la variabilité de ces phénomènes peut, étant observée, nous donner des notions importantes sur la constitution intime des échantillons qui la présentent, et par suite sur la production même de la double réfraction.

On sait que dans les cristaux à un seul axe les phenomènes de polarisation qui s’opèrent sur les rayons refractes sont liés à la direction de l’axe et au sens suivant lequel la double réfraction s’exerce. La loi des vitesses expliquée ci-