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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/195

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mière fois est un abrégé, dans lequel Ptolémée (si toutefois Ptolémée est le véritable auteur de cet opuscule) expose sommairement tout ce qu’il a donné avec les détails convenables dans son grand ouvrage ; ce traité est adressé à Syrus, comme tous les écrits qui sont incontestablement de l’auteur de la syntaxe mathématique ; Ptolémée y parle de lui-même à la première personne…. Nous avons montré…. Ici nous nous proposons…, et autres expressions semblables qui n’empêcheraient nullement de soupçonner un abréviateur autre que l’auteur primitif.

Le second ouvrage est celui que Proclus a nommé hypotypose, ou tableau des hypothèses astronomiques. On ne connaissait guère cet opuscule que par la tradition très-libre qu’en avait donnée Valla, dont le nouvel éditeur relève les bévues et nous raconte les malheurs. Il y ajoute des détails curieux sur la colonne dite de Pompée, sur la colonne moins durable sur laquelle, nous dit-on, Ptolémée avait inscrit tous les éléments de ses tables astronomiques ; sur le Kasr, le Birs-Nembroud, le Muje-Libe, et autres ruines de Babylone, dont il nous donne les dessins, suivis d’une inscription en lettres babyloniques et cunéiformes qui nous a été rapportée par Rich, et que malheureusement personne jusqu’ici n’a su déchiffrer.

Les dissertations sur les mois macédoniens et le calendrier judaïque, sont pleines d’une érudition dont nous ne serions pas juges très-compétents.

Bouillaud avait donné une édition grecque et française de l’inscription que Ptolémée avait dédiée au Dieu sauveur sur l’une des colonnes du temple de Canobe. Bouillaud avait cru trouver des fautes dans cet extrait de la syntaxe de Pto-