Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/208

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

complet et de plus intéressant sur l’astronomie des Grecs, et même sur celle des Chaldéens, qui nous serait totalement inconnue sans les éclipses de lune et les deux observations de Mercure que Ptolémée nous a conservées. Les lacunes du commentaire seront remplies par les suppléments de Pappus et de Cabasilas, par les remarques de Régiomontan, et par les Tables manuelles de Ptolémée, inédites jusqu’à ce jour, et qui offrent, quand on les compare aux tables de la syntaxe, des variantes bien mieux constatées que celles de l’inscription de Canope. Il est à regretter seulement que M. Halma n’ait pu se procurer le troisième et le cinquième livre de ce commentaire, qui n’ont jamais été publics, et qui existent, nous dit-on, dans les bibliothèques de Florence ou de Venise. M. Peyrard aurait pu lui en rapporter des copies, comme il rapportera les fragments d’Archimède, d’Apollonius et de Pappus, dont il est occupé maintenant à faire la recherche la plus exacte dans les bibliothèques d’Italie.

Enfin, M. Halma nous promet le texte grec d’Aratus avec la traduction française en regard. Cette traduction sera la première qui aura jamais été publiée en notre langue, car Pingré n’a fait la sienne que d’après Cicéron. Enfin M. Halma nous annonce que cet immense travail sera couronné par la géographie mathématique de Ptolémée, qui pour la première fois aussi paraîtra en français avec le texte grec en regard.

Encore un mot sur les Chaldéens, qui comptent aujourd’hui même tant de zélés partisans. Les Chaldéens, comme tous les autres peuples de l’univers, ont senti la nécessité de déterminer de leur mieux la durée de l’année solaire, le retour des saisons, et les phases de la lune. Ils y ont employé