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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/31

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est changée par leur action, elles peuvent servir à calculer la quantité de lumière réfléchie à la surface de séparation de deux fluides différents, lorsque la direction des ondes lumineuses est perpendiculaire à cette surface. Elles fournissent une expression très-simple du rapport de la vitesse de la lumière dans le premier milieu à la vitesse dans le second : rapport qui est lui-même égal, dans cette théorie, au rapport constant des sinus d’incidence et de réfraction. Si les deux milieux sont l’air et l’eau, la formule s’accorde fort bien avec une expérience de Bouguer ; mais, pour l’air et le verre, la formule donne presque le double de ce qu’a donné l’expérience.

L’auteur fait encore cette remarque curieuse, que l’observation de la quantité de lumière réfléchie n’est pas propre à décider si la vitesse de la lumière augmente en passant de l’air dans un milieu plus dense, ainsi qu’on l’admet dans la théorie de l’émission ; ou si elle diminue, comme on le suppose dans la théorie des ondulations. Mais, dans cette première théorie, cette quantité de lumière n’est aucunement liée aux vitesses de propagation dans les différents milieux : tandis que, dans l’autre, elle en dépend d’une manière très-simple. « Par cette raison, l’accord du calcul et de l’observation, sur ce point, pourrait être une assez forte présomption en faveur du second système, sur-tout si l’expérience était faite et comparée à la théorie sur un grand nombre de surfaces réfléchissantes, dans lesquelles le rapport des sinus d’incidence et de réfraction fut connu. »

Pour terminer cette digression, l’auteur compare ses formules à quelques expériences de M. Arago sur la réflexion de la lumière, et il y trouve une conformité satisfaisante ; puis.