Les exemples précédents suffisent pour donner une idée exacte des diverses questions que nous avons traitées.
L’application des formules générales exige que l’on ait observé et déterminé d’avance certaines qualités spécifiques des corps, telles que la capacité de chaleur et la conductibilité. On sait que la chaleur ne pénètre pas également toutes les substances solides, et il faut remarquer qu’elles offrent à cet égard deux propriétés distinctes : l’une dépend de la facilité avec laquelle la chaleur se communique d’une molécule à une autre dans l’intérieur des solides : l’autre est relative à la facilité de transmettre la chaleur au-dehors par l’irradiation, ou par la voie du contact avec le milieu. Il était d’abord nécessaire de donner une définition exacte de ces deux sortes de conductibilité. On trouvera aussi dans la théorie que nous proposons, les moyens de mesurer ces qualités élémentaires, qui règlent dans chaque substance solide les effets de la chaleur. Elles se réduisent à la conductibilité propre, à la conductibilité extérieure, et à la capacité spécifique de chaleur. Elles sont exprimées dans le calcul par des coefficients constants.
Nous avons appliqué les équations du mouvement varié de la chaleur à la question des températures terrestres, qui se trouve maintenant réduite à un problème de calcul. En effet les différentes parties de la surface du globe sont inégalement exposées à l’impression de la chaleur solaire. L’intensité de cette action dépend de la latitude du lieu : elle change pendant la durée du jour et pendant celle de l’année, et est assujettie à plusieurs autres inégalités. Il est évident qu’il existe entre cet état variable de la surface et celui des températures intérieures, une relation nécessaire que l’on