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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/55

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Dans le chapitre III, qui contient les principes d’hydraulique, après avoir exposé et discuté les lois de l’écoulement des fluides, M. Navier traite du choc des fluides et de l’équilibre des corps flottants : il montre que les règles de Parent et de Borda ne sont pas contradictoires, comme on l’avait cru ; que celle de Parent convient à une roue qui se meut dans un courant d’une largeur indéfinie, et celle de Borda à la roue qui est renfermée dans un coursier. Quant au corps contenu dans une masse fluide d’une étendue indéfinie, il croit qu’on peut établir deux principes généraux ; que, pour un même corps, la résistance est proportionnelle au quarré de la vitesse, et, pour des corps semblables, au cube de leur dimension homologue ; et il indique les modifications qu’on doit apporter à ces principes, suivant les circonstances.

Les chapitres sur les moulins à blé, à scier les bois, pour la poudre à canon, et sur les moulins qu’on emploie en Angleterre pour battre le blé, renferment des détails et des préceptes également importants, que nous omettons à regret pour nous borner à la conclusion des commissaires.

« L’Académie a pu juger, par l'extrait que nous venons de lui présenter, combien M. Navier, en publiant le premier volume d’architecture de Bélidor, se place au-dessus des éditeurs ordinaires, et même de la presque totalité des commentateurs. La composition de ses notes équivaut à celle d’un ouvrage considérable ; et le mérite de ces mêmes notes lui donne des droits à la reconnaissance publique, et particulièrement à celle des ingénieurs, qui doivent vivement en désirer la continuation pour les volumes suivants. »