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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/562

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décimètre, sont entretenues aux températures fixes i et en supposant la surface extérieure du prisme imperméable à la chaleur.

Cette valeur de est très-différente pour les différentes substances métalliques. On observe plus difficilement l’effet de la conductibilité dans les liquides, parce que leurs molécules changent de situation en changeant de température. C’est de ce déplacement continuel que résulte principalement la propagation de la chaleur dans les liquides, toutes les fois que les parties inférieures de la masse sont plus exposées à l’action du foyer. Si, au contraire, on applique la chaleur à la portion de la masse qui est plus élevée que les autres, comme cela avait lieu dans plusieurs de nos expériences, la transmission de la chaleur, qui est alors très-lente, n’occasionne aucun déplacement, à moins que l’accroissement de la température ne diminue le volume, ce qui a lieu pour l’eau très-froide. Les liquides jouissent aussi de la propriété de transmettre la chaleur de molécule à molécule ; mais l’effet de cette propriété est beaucoup moins sensible que celui qui résulte du déplacement des parties. La valeur numérique de la conductibilité varie suivant la nature des liquides.

6. Pour faciliter l’application du calcul aux questions suivantes, nous donnerons plus d’extension au lemme 1er de l’article 4 (page 207), en considérant le mouvement uniforme de la chaleur dans un prisme compris entre six plans rectangulaires.

Supposons 1o que la température actuelle de chaque point du prisme soit exprimée par l’équation linéaire