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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/78

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Essai sur l’art de la corderie, par M. Bernard Duboul : commissaires, MM. Sané. Girard. Dupin, et Molard, rapporteur.

Deja M. Duboul était avantageusement connu de l’Académie par un mémoire dont il a été rendu compte dans l’Histoire de 1818. Encouragé par ce dernier rapport, M. Duboul annonça que les moyens qu’il avait décrits n’étaient qu’un simple agent d’exécution et un accessoire à un essai sur l’art de la corderie. pour l’impression duquel son Exc. le ministre de l’intérieur lui accordait 1200 francs ; mais qu’avant de disposer son travail pour cette impression, il désirait que l’Académie nommât une commission pour l’examiner. Il annonça quatre-vingt-cinq tableaux, dans lesquels il avait classe numériquement les proportions à donner aux fils. C’est ce travail qui a fixé particulièrement l’attention des commissaires. Il commence par des observations instructives qui ont pour but de mettre à portée d’apprécier les diverses qualités des chanvres, de les assortir et les employer de la manière la plus avantageuse, enfin de les faire espader et peigner avec le moins de déchet possible.

À défaut d’une théorie générale qui puisse s appliquer à tous les cas qui peuvent se présenter dans la pratique de l’art, M. Duboul s’en est crée une qu’il a toujours trouvée d’accord avec l’expérience, et d’après laquelle il a trace numériquement dans cent quatre-vingts tableaux les règles à suivre pour toutes les opérations de la corderie.

Enfin, après avoir tracé des méthodes à la portée de l’intelligence ordinaire, qui indiquent la grosseur, la longueur