Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 43.djvu/18

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Traité de la Dynamique des systèmes matériels, n° 314. p. 480)

.

Conformément à l’usage que nous avons adopté, nous représenterons la composante par le poids d’une colonne prismatique de la matière du voussoir, ayant pour base la surface même de celui-ci et pour hauteur  ; de la même manière, la pression locale par unité de surface sera représentée par le poids d’une colonne ayant pour base l’unité de surface et dont la hauteur serait  ; moyennant ces conventions, la relation précédente se transforme en

(1)

.

On voit par là combien il importe que reste une fraction assez notable de e, afin que la valeur de ne dépasse pas une certaine limite, compatible avec la résistance de la matière des voussoirs.

Suivant Rondelet, les pierres commencent à donner des signes de désagrégation, quand elles sont soumises à des efforts qui dépassent la moitié des charges de rupture. D’après Vicat, les charges permanentes ne devraient pas excéder le tiers des charges de rupture.

Soient la hauteur représentative de la charge de rupture, t une fraction qui serait égale à d’après Rondelet et à suivant Vicat : il faudra satisfaire à la condition  ; d’où, en vertu de la relation (1),


(2)

.

Cette inégalité ne suffit pas pour fixer la limite du rapport , puisque la valeur de . est inconnue ; mais nous aurons recours, pour un instant, à la pratique des ingénieurs, qui nous fournit un résultat empirique. Soit en effet μ la hauteur représentative de la charge normale ou correspondante à l’absence de surcharges accidentelles, mouvements des piles, etc., et admettons, comme la plupart des ingénieurs, que la charge normale ne doive pas excéder le dixième de la charge de rupture ; l’inégalité précédente, mise sous la forme , deviendra