Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/174

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conservant les valeurs précédentes de et prenant minutes : il sera facile de voir que ces variations sont très-peu sensibles à une profondeur d’environ mètres.

Quant à la distance qui sépare deux points intérieurs de la même verticale qui parviennent en même temps à la température moyenne annuelle, elle a pour valeur et par conséquent diffère peu de mètres.

Si l’on suivait la température moyenne à mesure qu’elle passe d’un point intérieur du globe à tous ceux qui sont placés au dessous de lui, on descendrait d’un mouvement uniforme, en parcourant environ mètres en six mois. Les substances qui forment l’enveloppe extérieure du globe terrestre ayant une conducibilité spécifique et une capacité de chaleur différentes de celles du fer, on observe que les variations diurnes ou annuelles deviennent insensibles à des profondeurs moins considérables, et que la propagation de la température moyenne s’opère plus lentement.

L’expérience nous a fait connaître depuis long-temps que la température des lieux profonds est invariable, et qu’elle est égale à la valeur moyenne des températures observées à la surface dans le cours d’une année ; que les plus grandes variations des températures, soit diurnes, soit annuelles, diminuent très-rapidement à mesure que la profondeur augmente ; que ces dernières pénètrent à des distances beaucoup plus considérables qu’elles n’ont point lieu en même temps dans les différens points et qu’à une certaine profondeur les époques des plus grandes et des moindres températures sont entièrement opposées. L’analyse mathématique fournit aujourd’hui l’explication complète de ces phénomènes elle les ramène à une théorie commune et en donne la mesure exacte. Si ces résultats n’eussent point été connus, nous les déduirions