Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/212

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ture du thermoscope s’élevait, le miroir étant plus échauffé que les corps environnans mais, lorsqu’on mettait cette même surface dans la situation propre à réfléchir sur la boule les rayons sortis de la température du thermoscope s’abaissait.

Si ensuite on enlevait le plateau de glace, l’indice du thermoscope commençait aussitôt à se mouvoir il s’élevait jusqu’à ce qu’il marquât une température supérieure à celle de l’appartement. Enfin, en retirant le miroir, l’indice se rapprochait de la boule, et marquait la température commune. Au reste, ces résultats sont connus de tous les physiciens qui ont observé attentivement les effets de la chaleur. Ils s’expliquent très-facilement, lorsque l’on considère que la température des surfaces réfléchissantes n’influe point sur celle des rayons réfléchis.

100. Pour achever cette théorie de l’équilibre de la chaleur rayonnante, il nous reste à découvrir la cause qui fait diminuer l’intensité des rayons émis proportionnellement au sinus de l’angle d’émission. On parviendra à l’explication mathématique de ce phénomène, en examinant comment toutes les molécules infiniment voisines de la surface concourent à l’émission perpendiculaire ou oblique de la chaleur.

Supposons que le plan (fig. 8) termine une masse solide échauffée qui conserve la température et sépare. cette masse du milieu environnant qui conserve la température chaque point du plan pourra être regardé comme le centre d’un hémisphère continuellement rempli de chaleur. La question consiste à comparer l’intensité des rayons obliques à celle des rayons perpendiculaires.

Il résulte, en premier lieu de toutes les observations qu’il n’y a qu’une couche extrêmement mince des corps opaques qui puisse contribuer à la projection immédiate de