Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/394

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La recherche de la loi suivant laquelle leur intensité varierait autour de chaque centre d’ébranlement présenterait sans doute de grandes difficultés mais heureusement nous n’avons pas besoin de la connaître ; car il est aisé de voir que les effets produits par ces rayons se détruisent presque complètement dès qu’ils s’inclinent sensiblement sur la normale, en sorte que ceux qui influent d’une manière appréciable sur la quantité de lumière que reçoit chaque point peuvent être regardés comme d’égale intensité[1].

En effet, considérons les rayons sensiblement inclinés , concourant au point que je suppose distant de l’onde d’un grand nombre d’ondulations. Prenons les deux arcs et d’une longueur telle que les différences et soient égales à une demi-ondulation. À cause de l’obliquité prononcée des rayons et de la petitesse d’une demi-ondulation par rapport à leur longueur, ces deux arcs seront presque égaux et les rayons qu’ils envoient au point sensiblement parallèles ; en sorte qu’en raison de la différence d’une demi-ondulation qui existe entre

  1. Lorsque le centre d’ébranlement a éprouvé une condensation la force expansive tend à pousser les molécules dans toutes directions ; et si elles n’ont pas de mouvemens rétrogrades, cela tient uniquement à ce que leurs vîtesses initiales en avant détruisent celles que la dilatation tend à leur imprimer en arrière mais il ne s’ensuit pas que l’ébranlement ne puisse se propager que suivant la direction des vîtesses initiales ; car la force expansive, dans un sens perpendiculaire, par exemple, se combine avec l’impulsion primitive sans que ses effets en soient affaiblis. Il est clair que l’intensité de l’onde ainsi produite doit varier beaucoup dans les différens points de sa circonférence, non-seulement à cause de l’impulsion initiale, mais encore parce que les condensations ne sont pas assujetties à la même loi autour du centre delà partie ébranlée Mais les variations d’intensité de l’onde dérivée doivent suivre nécessairement une loi de continuité, et peuvent par conséquent être considérées comme insensibles dans un intervalle angulaire très-petit, sur-tout auprès de la normale, à l’onde génératrice ; car, les vîtesses initiales des molécules rapportées à une direction quelconque étant proportionnelles au cosinus de l’angle que cette direction fait avec la normale ces composantes varient dans un rapport beaucoup moindre que l’intervalle angulaire quand il est peu considérable.