Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/40

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En vidant ensuite ce sas jusqu’au niveau du bief inférieur ; on a remis les choses dans le même état où elles étaient lorsqu’on a fait monter le premier bateau.

On a donc opéré la montée de ce premier bateau et la descente du second, c’est-à-dire opéré ce que nous appellerons le double passage, en faisant dépenser au bief supérieur un volume d’eau représenté par la dépense faite pouvant toujours être représentée par un prisme d’eau qui aura pour base la section horizontale du sas, et pour hauteur une ligne quelconque indéterminée

Cette équation, divisée par le facteur commun à tous ses termes, devient

laquelle appartient à une ligne droite facile à construire : elle exprime d’ailleurs entre la dépense d’eau, la chute de l’écluse et le tirant d’eau des bateaux, des relations qui malgré leur extrême simplicité, n’avaient point encore été remarquées.

Il suit de cette équation, que la dépense d’eau sera positive, nulle ou négative, suivant que l’on aura

Ainsi, non-seulement on pourra rendre la dépense d’un bief quelconque aussi petite que l’on voudra, mais encore on pourra la rendre nulle, et même faire remonter dans ce bief un certain volume d’eau du bief inférieur contigu.

Si l’on fait successivement monter et descendre dans la même écluse deux autres bateaux dont les tirans d’eau soient respectivement pour le bateau montant, et pour le