Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/452

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franges, pour qu’on puisse l’attribuer à l’incertitude ordinaire des mesures. Mais il est à remarquer que ce minimum est très-peu prononcé, et qu’il se trouve d’ailleurs entre deux bandes brillantes d’intensités très-différentes le minimum doit donc paraître plus voisin de la bande la plus brillante, ou plus éloigné du centre de l’ombre, qu’il ne l’est effectivement ; et c’est aussi dans ce sens que le calcul diffère de l’observation.

Les observations 3 et 4 confirment ce que la théorie nous avait appris relativement à l’influence des variations de a sur la position des franges intérieures. Nous voyons que leurs largeurs ne restent pas constantes, quoique et soient les mêmes dans les deux expériences: elles sont sensiblement plus larges dans la seconde. La différence de position donnée par l’observation pour le minimum du cinquième ordre est et celle déduite de la théorie on voit qu’elles sont à peu près égales.

Dans la première observation les franges extérieures étaient singulièrement altérées par le peu de largeur du corps opaque: les bandes obscures du premier et du deuxième ordre étaient beaucoup plus fines qu’elles ne le sont ordinairement, et la troisième bande obscure se trouvait presque effacée. J’ai voulu vérifier la théorie relativement à ce caractère remarquable du phénomène. J’ai calculé les intensités de la lumière pour différens points de ces franges, et, en les comparant à celles des mêmes points, dans le cas d’un écran indéfiniment étendu j’ai trouvé qu’en effet les variations d’intensité étaient plus rapides pour les bandes obscures du premier et du deuxième ordre, et plus lentes pour celles du troisième dans le premier cas que dans le second. Les courbes et (fig. 11) ont été construites d’après les résultats de mon calcul réunis dans le tableau ci-dessous. La première représente les variations de la lumière pour le cas de l’obser-