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histoire de l’académie,

l’identité du magnétisme et de l’électricité. Les mémoires où ils ont consigné les résultats de leurs recherches, ont été lus à l’Académie dans la séance du 3 février dernier. Le mémoire de M. de Montferrand contient les calculs relatifs à l’action mutuelle d’un conducteur rectiligne et d’un assemblage de courans électriques circulaires situés dans des plans parallèles à la direction de ce conducteur. L’auteur détermine, d’après la valeur assignée par M. Ampère à l’action de deux élémens de courans électriques, l’expression de celle qu’exerce un conducteur rectiligne indéfini,

1.° Sur un élément de courant électrique ;

2.° Sur un courant circulaire dont le plan est parallèle à celui du conducteur ;

3.° Sur un assemblage de courans circulaires dont les plans, assujettis à la même condition, sont en même temps perpendiculaires à une ligne droite ou courbe passant par leurs centres.

Il examine en particulier le cas où cette ligne est droite, celui où elle est une circonférence de cercle, et enfin celui où elle est une courbe à deux branches égales et placées symétriquement des deux côtés d’un plan qui passe par le conducteur.

Il trouve, dans le premier cas, que le calcul reproduit la loi expérimentale donnée en 1820 par M. Biot, et confirmée par les expériences publiées cette année par M. Pouillet ; et le second lui offre un résultat compris dans celui des expériences de MM. Gay-Lussac et Welter sur un anneau d’acier aimanté par le procédé dû à M. Arago. Le troisième lui fournit une nouvelle conséquence de la théorie des phénomènes électro-dynamiques, qui a depuis été vérifiée par l’expérience.

L’auteur est conduit par ses calculs à plusieurs autres conséquences de la même théorie, dont une des plus remarquables est que la force avec laquelle un conducteur rectiligne