après avoir été desséchés par un long dévoiement et par les sueurs colliquatives les plus copieuses.
4.o L’entérite qui survient assez fréquemment dans le cholera-morbus et dans l’iléon ainsi que dans quelques dyssenteries, doit être encore essentiellement distinguée de l’entérite immédiate ou essentielle, puisqu’elle est principalement l’effet de la maladie du foie ou de l’altération de la bile d’où il résulte que cette humeur est plus ou moins abondante, et quelquefois d’une acrimonie extrême telle qu’elle produit d’abord dans le canal intestinal des douleurs si vives qu’elles sont quelquefois atroces, et avec des vomissemens affreux, seuls ou réunis à des déjections par les selles plus ou moins abondantes, comme dans le cholera-morbus ou avec des vomissemens violens avec constipation ou suppression des excrétions alvines, comme dans l’iléon.
L’inflammation des intestins qui survient fréquemment alors, peut être violente, et telle, que les intestins éprouvent une érosion non-seulement de leur tunique interne, appelée muqueuse, mais même de toutes les autres, au point que la bile qui les produit par son extrême acrimonie, s’épanche par diverses ouvertures dans la cavité du bas-ventre.
Combien de fois en pareille circonstance, les malades, et ceux encore qui les entouraient, les médecins eux-mêmes, n’ont-ils pas regardé ces accidens comme l’unique résultat de l’inflammation des intestins, sans considérer qu’elle n’était que secondaire aux altérations du foie ou de la bile, de sorte qu’alors l’entérite n’était réellement que consécutive! C’est, au reste, ce qu’ont cru divers savans médecins, et de tous les temps, d’après le résultat de leurs nombreuses observations. Mais, comme il n’y a point de vérité en médecine qui ne finisse par être infirmée, souvent seulement parce qu’elle ne vient pas à l’appui de telle ou telle opinion, ou encore plus s parce qu’elle la contredit, on a plusieurs fois considéré le