les déviations. Il s’est occupé, cette année, de leurs parties molles. Dans un monstre de l’espèce qu’il a nommée podencéphale, où le cerveau était sorti du crâne, et se trouvait suspendu par un pédicule, l’examen des parties diverses de cet organe a fait voir qu’il était demeuré, apparemment par défaut de nutrition suffisante, à peu près à l’état de développement qu’il aurait eu dans un fœtus de cinq mois, bien que l’enfant monstrueux auquel il appartenait fût né à terme. Ce même monstre avait l’estomac et la partie du canal intestinal située en avant du cœcum, plus raccourcis qu’un enfant nouveau-né ; mais le gros intestin était, au contraire, beaucoup plus volumineux qu’à l’ordinaire, sur-tout vers le cœpum, où il se renflait en une poche très-dilatée, et un peu plus près du rectum, où un second renflement formait une seconde poche, laquelle répondait à cette dernière partie du colon qui est une espèce de réservoir stercoral. Ces réservoirs étaient remplis de mucus et de matières excrémentielles assez abondantes, d’où M. Geoffroy conclut que les intestins du fœtus sont plus actifs, et qu’il s’y exerce une digestion plus réelle et plus complète que ne s’imaginent le grand nombre des physiologistes.
Il suppose que le mucus versé par les artères dans les intestins y devient un objet de leur activité : ses idées le conduisent même à croire qu’en général c’est le mucus des intestins qui est la matière du chyle, et que les alimens ne fournissent immédiatement des matériaux qu’aux veines, et ce n’est, selon lui, qu’après avoir passé une première fois par les organes de la circulation et de la respiration que ces matériaux rendent le sang artériel apte à produire ce mucus, qui, selon l’expression de M. Geoffroy, serait un composé nouveau, une matière alibile quintessenciée. C’est ainsi que l’auteur croit pouvoir expliquer les expériences récentes dont nous avons rendu compte depuis deux ou trois ans, et dans