idées de M. Geoffroy ont besoin d’un peu plus de développement.
Il rappelle d’abord l’observation faite par M. Emmert, que les oiseaux ont un double ovaire, et qu’au côté opposé à leur grand oviductus, il existe chez eux le vestige ou premier rudiment d’un autre ; et partant de là, il a considéré d’abord l’oviductus comme formé de la réunion d’une trompe de Fallope dans le haut, et d’une corne de matrice dans le bas : mais, plus récemment, il y voit plutôt la réunion d’une trompe de Fallope, d’un utérus et d’un vagin. L’oviductus débouche dans la zone la plus extérieure du cloaque commun, dans celle que M. Geoffroy a nommée la bourse de la copulation, et qu’il a considérée dans les femelles comme le vagin, mais que maintenant il nomme simplement la bourse du prépuce : effectivement, elle contient le clitoris et reçoit la vessie, et dans les mâles c’est elle aussi qui contient les replis de la verge à l’état de repos. Dans sa première manière de voir, il ne lui restait que la poche appelée bursa Fabricii, pour représenter la matrice. À la vérité, elle existe aussi dans les mâles ; mais ce n’était, aux yeux de l’auteur, qu’une confirmation de plus de tout son système analogique : dans les mâles elle représentait les vésicules séminales. Aujourd’hui que M. Geoffroy place la matrice et le vagin dans l’oviductus même, il nomme simplement la bourse de Fabricius bourse accessoire[1].
Ici M. Geoffroy passe à l’examen des organes génitaux des monotrèmes, ou de ces quadrupèdes extraordinaires de la Nouvelle-Hollande, qui réunissent à un bec d’oiseau, à une épaule de reptile, à un bassin de didelphe, une structure tellement paradoxale d’organes génitaux, que, bien qu’ils aient le sang chaud, et le corps couvert de poils comme des
- ↑ Nous anticipons ici, avec la permission de l’auteur, sur les mémoires qu’il a lus cette année 1823.