moelle épinière flotter dans la grande cavité des viscères, et les pieds de ces mêmes animaux comme des côtes désormais dévouées au mouvement progressif. Aujourd’hui il a un peu modifié ce point de vue : les anneaux du corps ne sont que la partie centrale de la vertèbre, ou le cycléal qui a conservé sa forme tubuleuse, et qui loge toutes les parties molles, en sorte que les autres pièces deviennent libres. Ce sont elles qui, sous la queue des écrevisses, forment les deux séries de membres appelés du nom assez mal fait de fausses pattes : mais ce ne sont pas les pièces de droite et de gauche qui forment les fausses pattes de droite et de gauche ; au contraire, ce sont les périaux et les épiaux ou les pièces supérieures, qui forment celles d’un côté, et les paraaux et cataaux, ou les inférieures, qui forment celles de l’autre : par conséquent, dans ce système, l’écrevisse est posée sur le flanc comme les pleuronectes.
Quant aux viscères, M. Geoffroy paraît admettre qu’ils ont subi une sorte de torsion, comme il y en a une pour les yeux dans les pleuronectes, de manière qu’en prenant, comme nous venons de le dire, les membres pour les parties supérieures et inférieures de l’épine, les viscères supérieurs se trouvent d’un côté, et les inférieurs de l’autre ; mais, ce point une fois admis, ajoute M. Geoffroy, tous les systèmes organiques sont dans le même ordre que dans les mammifères. Sur les côtés de la moelle épinière, on voit (ce sont ses termes) tous et chacun des muscles dorsaux ; au-dessous, les appareils de la digestion et les organes thorachiques ; plus bas encore, le cœur et tout le système sanguin ; et plus bas enfin, formant la dernière couche, tous et chacun des muscles abdominaux.
M. Geoffroy promet de revenir prochainement sur ces considérations, et d’en donner le développement et les preuves.
Dans la manière commune de voir, le cœur des écrevisses est en haut, et le système nerveux en bas ; dans celle de