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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 53.djvu/146

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tique du circuit. Ils fournissent une force magnétomotrice de

628 000 gauss-centimètres.

La longueur des lignes de force dans la culasse étant de 500cm environ et le champ nécessaire pour l’aimanter à la fraction 0,78 de la saturation, déterminée par sa section, étant 50 gauss, il faudra pour la culasse

25000 gauss-centimètres.

Pour aimanter les noyaux à 2 pour 100 de leur saturation, il faut dépenser 500 gauss. La longueur des lignes de force dans les noyaux étant de 350cm, il faudra pour les noyaux

175000 gauss-centimètres.

Reste donc pour l’entrefer :

628000 — 25000 — 175000 — 428000 gauss-centimètres.

L’utilisation des ampères-tours pour deux tiers dans l’entrefer et les pièces polaires et pour un tiers dans le reste du circuit paraît rationnelle.

Il est remarquable notamment que l’augmentation de la section de la culasse dans le rapport de 0,78 à 1, à partir de celle des noyaux, réduit la consommation dans cette partie la plus longue du circuit magnétique à 4 pour 100 de l’excitation normale et à 2 pour 100 de l’excitation maxima. On n’aurait donc aucun avantage à donner à cette partie du circuit une section encore plus forte comme on pourrait être tenté de le faire en se laissant guider par la considération de la perte de flux.

Calcul des bobines. — Il n’y a pas de raison pour admettre que dans les appareils de différentes grandeurs les ampères-tours doivent être obtenus au moyen de bobines semblables. On a au contraire une certaine latitude résultant de ce que, en faisant varier très peu le circuit magnétique, quant à sa résistance et à son prix, on peut y caser des quantités très différentes de cuivre.

On se trouve alors à peu près dans les mêmes conditions que pour une ligne de transport de force où la dépense annuelle provient de deux termes : 1o l’amortissement du capital engagé dans le cuivre ; 2o la consommation d’énergie ; le premier est proportionnel, le second inversement proportionnel au poids du cuivre. Pour que la somme de deux termes dont le produit est constant soit minimum, il faut que les deux termes soient égaux. Il en résulte qu’il y a une densité de courant la plus économique, indépendante de la grandeur et de la forme particulière donnée à l’appareil. Il est évident que s’il importe de rester dans le voisinage de cette densité, il n’est nullement nécessaire de l’observer d’une manière méticuleuse. Ainsi, en doublant ou en divisant par 2 la