serait nécessaire. Mais plus gênantes encore que ce travail intermittent seraient les variations continuelles de température dans l’entrefer, la dilatation des noyaux et les variations de l’intensité du champ qui les accompagnent. C’est la principale cause de l’incertitude dans laquelle sont restées longtemps certaines données fondamentales.
Le système de réfrigération consistant à bobiner les électro-aimants avec du tube parcouru intérieurement par un courant d’eau, tandis que le cuivre de ce tube livre passage à l’électricité a fait ses preuves de la manière la plus satisfaisante. Une dizaine d’électro-aimants de ce système de grandeur et de puissance variées allant jusqu’à 20 kilowatts fonctionnent depuis plusieurs années avec une parfaite régularité. Ce système a été trouvé nettement supérieur à plusieurs autres essayés auparavant. Après une période variable qui dure un petit nombre de minutes, l’appareil conserve indéfiniment un état de régime pendant lequel la température reste invariable au dixième de degré près et le courant d’excitation n’exige aucun réglage si l’on dispose d’une source d’électricité constante.
La seule difficulté était de faire passer avec la pression habituelle des canalisations urbaines une quantité d’eau suffisante sans trop augmenter le diamètre des tubes et l’intensité des courants. Elle a été résolue en fractionnant le bobinage en un certain nombre de sections, accouplées en série pour le courant électrique et en parallèle pour le courant d’eau.
Un conducteur carré est plus avantageux qu’une barre ronde pour l’économie de place et pour la facilité du bobinage. Pour la circulation d’eau, un canal cylindrique offre le moins de résistance et permet de réduire au minimum l’espace qu’elle occupe. L’industrie fournit les barres carrées avec cavité cylindrique à un prix de 3,5 pour 100 supérieur à celui des tubes ronds. Comme les tubes carrés permettent une économie de 10 pour 100 sur le poids du cuivre, ils doivent être adoptés.
J’ai admis que la pression dont on dispose est de 3atm. Elle ne sera exactement connue que quand l’emplacement de l’électro-aimant sera choisi. L’élévation de température de l’eau a été prise égale à 50° pour l’excitation maxima. Elle est, par conséquent, de 12°,5 seulement pour l’excitation normale. L’expérience a montré que même une élévation de température de 80° ne trouble pas le fonctionnement. Le conducteur ainsi déterminé est représenté dans la figure 2c.
Le bobinage de chaque noyau est formé de dix sections portées par cinq carcasses indépendantes. La figure 2b représente une de ces carcasses avec ses deux sections. La marche de la circulation d’eau y est indiquée par des flèches. L’eau arrive directement au voisinage du noyau en décrivant une spirale plate ; elle le maintient à une température peu élevée.
L’étude des bobines suggère encore une remarque d’ordre général. La répar-