Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

manière évidente. On les voit quelquefois s’étendre aussi sur les trachytes, ce qui prouve l’antériorité de ces derniers. M. Roux croit que les trachytes eux-mêmes sont, aussi bien que les laves et les basaltes, plus récents que les terrains tertiaires. Il ne les à pas vus cependant superposés à ces terrains ; mais il tire sa conclusion principalement de ce fait, que les terrains tertiaires ne contiennent point de débris de trachytes, mais seulement ceux des granites.

Ces trachytes se sont principalement déposés le long de la chaîne orientale, de celle qui sépare le Vélay du Vivarais, et dont la cime principale est connue sous le nom de Mézin ; leurs contextures sont uniformes, et ils doivent s’être déposés dans un temps assez court, tandis que les laves et les basaltes diffèrent entre eux par la structure et par les époques des éruptions qui lèsent produits. Les dernières de ces éruptions sont au reste, déjà très-anciennes ; car les élévations qu’elles ont formées avaient déjà eu le temps d’être dégradées et escarpées, comme elles le sont aujourd’hui, dès le temps où les Romains firent, dans ces environs, leurs premières routes et leurs premières constructions.

La chaîne de l’ouest est celle où ont brûlé les volcans, principalement les plus modernes : elle en offre au moins cent ; mais à l’exception de deux ou trois, leurs cratères sont presque effacés aujourd’hui.

Une des élévations volcaniques les plus remarquables du Vélay est la roche rouge, pic basaltique isolé, fort noir, entièrement entouré de granite, et que M. Roux regarde comme ayant été soulevé de bas en haut, et offrant des traces d’une ancienne bouche volcanique.

À ces descriptions, dont nous abrégeons à regret l’extrait,