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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/121

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les amateurs de cette partie du règne végétal puissent bientôt jouir.

Les écorces employées en médecine nous arrivent des pays étrangers dans leur état brut, et souvent encore chargées des lichens et des autres cryptogames qui croissent naturellement sur elles. M. Fée s’est attaché à étudier ces espècés de parasites, et en a découvert et décrit un grand nombre que les voyageurs, occupés dans leurs courses d’objets plus sensibles, n’avaient pas remarquées. Les lichens surtout lui ont donné lieu d’établir dans cette famille une distribution nouvelle. Il la fonde premièrement sur les diversités de formes du corps même du lichen, ou de ce que les botanistes nomment thallus, et ne prend que pour caracteres secondaires les organes variés qui naissent sur ce thallus, et que les botanistes, qui les nomment apothecium, ont supposé assez légèrement, à ce que pense M. Fée, appartenir à la génération.

Comme il arrive, dans les pays étrangers aussi bien que dans le nôtre, que certains cryptogames se fixent de préférence sur certaines écorces, les déscriptions de M. Fée, toutes très-exactes et très-détaillées et accompagnées de figures fort soignées faites par M. Poiteau, indépendamment de l’accroissement qu’elles fournissent à la botanique, pourront encore aider, en certains cas, les pharmaciens à distinguer avec plus de précision les écorces que leur apporte le commerce. M. Moreau de Jonnès, qui suppose que les terrains, soit calcaires, soit volcaniques des Antilles, ont été mis à décou vert plus tard que les grands continents, a dû rechercher l’origine de leur population végétale, et par quels agents et