Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/140

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cxxxij HISTOIRE IrE L’ACADÉMIE,

côté xle l’encéphale affectent, dans certains cas, le côté opposé du corps ; mais il y avait quelque doute sur la généralité du phénomène ; et même, d’après quelques expériences, on avait pensé que la convulsion avait lieu du côté de la lésion, et la paralysie du côté opposé. M. Flourens a constaté que ce croisement a lieu à l’égard de fa sensation pour les hémisphères, à l’égard de la convulsion pour les tubercules optiques, et relativement aux mouvements réguliers pour le cervelet c’est-à-dire que les effets propres aux Iésions-de ces organes se montrent à^l’extérieur du côté opposé mais que pour la moelle allongée, pour la moelle épinière, il n’y a aucun croisement, et que la.convulsion et la paralysie se montrent du même côté que l’irritation ’i s’est faite. Ce sont les rapports divers des lésions de ces différentes parties qui produisent les diverses combinaisons de paralysie et de convulsions que l’on observe dans les malades et c’est ainsi que M. Flourens explique le fait reconnu des le temps d’Hippocrate, que les convulsions ont presque toujours lieu du côté opposé aux paralysies. Cette action croisée du cervelet a aussi été observée par M. Serre, dans des cas pathologiques et il a réclamé à ce sujet sur M. Flourens une priorité que celui-ci ne lui a point contestée. Il y avait même dans des auteurs plus anciens des traces d’expériences analogues mais qui n’offraient ni la précision de celles de M. Serre, ni la distinction établie par M. Flourens. Les mouvements continus et nécessaires à la vie, tels que ceux de la respiration et de la circulation n’exigent pas l’intégrité de l’encéphale. L’animal les exécute quoiqu’on l’ait privé de cerveau, de cervelet et, de tubercules optiques. Une poule, un pigeon ont survécu deux et trois jours à ces mu-