Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

met pas, comme ce dernier, l’existence de la glande pinéale dans tous les vertébrés. Il est fort éloigné aussi de. croire, comme M. Desmoulins, que le cerveau ou le cervelet puisse manquer dans quelques-uns de ces animaux ; et il explique les apparences qui ont donné lieu à ces suppositions, soit par une confusion du ganglion olfactif avec la masse du cerveau, soit par une diminution extrême du volume du cervelet.

Il n’est pas favorable non plus à la séparation trop absolue des fonctions, telle que l’entend M. Flourens. La petitesse excessive du cervelet, dans certains animaux qui sautent et nagent très-bien, comme les grenouilles, les couleuvres, lui sert en particulier d’argument pour mettre en doute l’attribution que M. Flourens fait exclusivement à cet organe, d’être le régulateur des mouvements de locomotion.

Il montre qu’il s’en faut de beaucoup que les lobes optiques soient, pour la grandeur, en proportion avec les nerfs du même nom. La taupe, entre autres, où ce nerf est presque atrophié, a ses tubercules quadrijumeaux aussi grands qu’aucun quadrupède ; ce qui lui prouve qu’ils ne sont pas consacrés à la vision seulement, et lui paraît confirmer son système de l’uniformité des fonctions de tous les lobes.

Ce n’est pas dans une analyse comme celle-ci qu’il est possible de discuter ces opinions diverses, ni d’apprécier la multitude des observations dont se composent des recherches aussi laborieuses ; mais il nous a paru convenable d’en donner un exposé assez étendu pour attirer sur elles l’attention des anatomistes. Elles rentrent dans le cercle des travaux de l’Académie, non seulement parce qu’elles ont été soumises T