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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/155

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a déja fait connaître dans le cervelet. Mais ce qu’il a exposé avec le plus de détail, c’est que ce tube de matière médullaire qui enveloppe l’axe de matière cendrée, est formé d’une lame médullaire repliée longitudinalement un grand nombre de fois, et que des lames de la pie-mère pénètrent dans ses plis extérieurs, et des lames de substance cendrée dans les intérieurs, ce qui donne à sa coupe l’apparence de fibres. rayonnantes. Ce sont ces plis longitudinaux qui ont donné lieu, dit-il, à établir divers sillons. Il y en a à peu près cinquante dans les portions cervicale et lombaire de la moelle du boeuf et aux cordons antérieurs seulement.

La pulpe médullaire qui forme cette membrane plissée, se résout elle-même en fibres très-déliées et à peu près parallèles ; les racines antérieures des nerfs, plus nombreuses, comme on sait, que les postérieures, ne tiennent pas de la même manière à la moelle : elles y sont éparpillées, et leurs bulbes n’entrent pas si avant. M. Rolando croit que les filets, qui forment ces racines, se continuent avec les fibres médullaires de l’enveloppe de la moelle, et qu’ils ne tirent pas, comme l’avaient cru MM. Gall et Spurzheim, leur origine de la substance cendrée ; ce qui, ajoute-t-il, est encore rendu improbable par l’observation de M. Tiedeman, que dans le foetus on voit déja ces filets, bien que la place de la substance cendrée ne soit encore remplie que par un liquide transparent.

Au reste, il ya dans toutes ces discussions beaucoup de difficultés qui ne viennent que de l’abus des expressions figurées. Ainsi, lorsqu’on a dit que les fibres médullaires naissent de la substance cendrée ; que le cerveau est une production, une