Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/16

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ment que les phénomènes des marées sont calculés avec autant de certitude que les mouvements des astres. Tous ces effets sont du même ordre ; ils sont soumis à la même analyse et dépendent d’un seul principe.

La question des marées offre dans son ensemble tous les caractères propres à fixer l’attention des géomètres aucune ne réunit plus de considérations philosophiques elle présente d’abord l’application de l’analyse à des problèmes dynamiques de plus en plus composés dont la solution exacte indique clairement la marche des phénomènes et la cause qui les produit. On voit ensuite que, le problème devenant très, çomplexe on peut suppléer à la connaissance des éléments arbitraires ou à l’intégration des équations différentielles, en ne considérant que les rapports généraux indépendants de ces éléments, et faisant concourir les observations de la manière la plus convenable à la détermination de ces rapports et des lois que suivent les effets produits ; enfin une troisième partie de la question, celle qui concerne les oscillations de l’atmosphère, exige l’application d’une autre branche de l’analyse mathématique, savoir la théorie des probabilités.

Les attractions lunaire et solaire agissant sur la masse de l’air comme sur les eaux, lui impriment aussi un mouvement périodique. Cet effet est incomparablement moins sensible que celui des marées ; mais il subsiste en vertu de l’action directe des deux astres et à cause du mouvement et du changement de figure de l’océan qui sert de base à l’atmosphère. Le flux total atmosphérique se compose aussi de deux effets partiels l’un est dû à l’action de la lune, et sa période est un demi-jour lunaire le second est produit par