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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/165

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comme à de petites fistules, de petits kistes, a imaginé de plonger l’extrémité d’un fil ou d’un stylet d’argent dans l’acide nitrique, et de se procurer sur-le-champ par la une petite masse de nitrate proportionnée à l’espace sur lequel il veut opérer, et qui ne soit pas susceptible de se casser, et de demeurer ainsi plus long-temps qu’on ne le voudrait dans la cavité où on l’aurait insérée. Il propose, pour le même objet, de plonger la pointe d’un stylet d’or ou de platine dans du nitrate d’argent fondu, et de la revêtir d’un enduit de cette substance.

AGRICULTURE.

Il était assez singulier que l’agriculture, dont toutes les opé rations ne consistent qu’en des transformations et des combinaisons dont la chimie sait aujourd’hui rendre compte, n’eût point encore reçu de cette science de théorie particulière. M. le chevalier Davy en a jeté les premières bases, dans un ouvrage publié il y a quelques années ; et M. le comte Chaptal vient de s’en occuper avec plus de détail et des applications plus positives, dans un traité ex professo, imprimé cette année.

Il y fait connaître tous les éléments qui influent sur la végétation, et la manière d’agir de chacun d’eux. Il y analyse la nature des différentes terres, leurs propriétés, et les moyens de les disposer à une bonne culture : il y expose avec étendue et netteté les principes des assolements. Passant ensuite aux produits de la végétation, il en développe les caractères, et la manière de les conserver et de les approprier à leurs usages, ou d’en extraire les parties utiles. La préparation du