Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/28

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données par M. Savary, qui les a, le premier, déduites de la formule de M. Ampère.

Dans le troisième paragraphe de son Mémoire, M. Ampère considère l’action d’un système de courants circulaires d’un très-petit diamètre, décrivant des cercles égaux dans des plans équidistants normaux à la ligne, droite ou courbe qui passe par leurs centres. La réunion des circonférences qu’ils décrivent détermine une surface dont les géomètres ont examiné les propriétés analytiques. M. Ampère propose de donner le nom de solénoïde à cette surface, qui est, à proprement parler, celle d’un canal ou tube d’un très-petit diamètre. L’axe de ce tube peut être une ligne fermée ou infiniment prolongée dans les deux sens ou dans un seul sens, ou une ligne finie dont les deux extrémités sont données.

1o Si le système de courants électriques dont on a déterminé précédemment l’action sur un, élément est un tube fermé ou indéfini dans les deux sens, cette action devient nulle lorsque l’on prend un des, nombres 2 ou – 1 pour l’exposant de la puissance de la distance à laquelle l’action mutuelle des deux éléments est réciproquement proportionnelle ; et elle ne peut l’être généralement pour d’autres valeurs de cet exposant. Comme des expériences directes prouvent qu’elle l’est effectivement, quelle que soit la forme et la grandeur du courant dont l’élément fait partie, et que d’ailleurs cet exposant est positif il en résulte nécessairement que cette puissance est le carré.

2o Si le système est infiniment prolongé dans un seul sens, la normale au plan prinçipalou directeur est la droite menée de l’extrémité de ce système au point où est l’élément ; en sorte que la force exercée sur l’élément est à la fois perpen-