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92 JSTÀT DE LA VÉGÉTATION

pur, l’air plus transparent, l’horizon plus net ces avantages sont ceux de l’automne ; ils ne se prolongent guère au-delà du terme marqué par la bourrasque de l’équinoxe. Dès les premiers jours d’octobre la floraison a achevé de parcourir son cercle. Passe le 10 ou le 1 5 il n’y a plus rien.-L’automne du Pic a fini quand le nôtre a commencé. Ainsi trois mois et demi—constituent à peu près toute la belle saison de ces cimes. Le reste appartient à- l’hiver ; et sa rigueurest loin encore de s’épuiser dans le cours des huit ou neuf mois qui lui sont dévolus il gèle en juillet, en août il tombe de la neige ; et rien de moins extraordinaire que devoir, au milieu de l’été, . le Pic blanchir à la suite d’un orage, et la neige s’y maintenir une couple de jours. Voilà le climat j’ai décrit le lieu ; c’est là que j’ai réussi à constater l’existence de 1 33 espèces ; savoir 62 cryptogames et 71 phanérogames.. Quelque considérable que ce nombre puisse paraître, eu égard à la petitesse de l’espace, à l’aridité du sol, aux intempéries de l’atmosphère, je l’aurais augmenté encore, si’je m’étais appliqué à démêler ce que les rochers nourrissent de lichens. imperceptibles ou défigurés ; si j’avais réussi à déterminer tout ce que je voyais de brins de mousses dépourvues de fructification.. Les lichens forment là majeure partie des cryptogames^, j’en ai reconnu 5a espèces. Plusieurs n’avaient pas été observés ailleurs. La’Flore française indique celles que j’avais reconnues à l’époque de- sa publication. Mon énumération contientla description des espèces que j’ai découvertes depuis. Les hépatiques, les mousses et les- fou§ èrfs ne m’ont donné ensemble que 11 espèces. A

Au. reste les cryptogames n’avaient qu’une part secon-