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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/282

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avec ceux que des comparaisons plus étendues ont fournis, soit aux laborieuses recherches de MM. Brown, Pursch, Wahlenberg, Decandolle, etc., soit aux vastes considérations développées par M. de Humboldt, dans la partie de ses immenses travaux qui concerne la distribution des formes végétales. Si l’on consulte le tableau où il établit le rapport des diverses familles à la masse totale des phanérogames[1], on trouve sans doute une conformité suffisante entre le nombre de nos légumineuses, de nos syngenèses, de nos glumacées, de nos crucifères, et les nombres que ce tableau leur assigne, tantôt pour les contrées arctiques, tantôt pour les contrées tempérées. On voit aussi la proportion des cryptogames relativement aux phanérogames, approcher de l’égalité qu’elle atteint au voisinage du pôle ; et nous apercevons, en général, une certaine tendance de nos rapports vers les quotients de la zone glaciale. Mais en même temps, plusieurs de nos familles se refusent à ces comparaisons, et des sections entières les déconcertent et les déplacent, alors même qu’elles ne les repoussent pas. Dans les unes prévalent les proportions du Nord, dans les autres ce sont les proportions du Midi. Ainsi le rapport de nos monocotylédones à la totalité des phanérogames est d’un à sept : nulle part on ne les a trouvées en si petite quantité ; il faudrait aller jusqu’à l’équateur, et là on rencontre seulement les rapports d’un à cinq et d’un à six. C’est vers le pôle, au contraire, qu’il faut tourner ses regards pour y chercher une proportion des cryptogames qui serve d’exemple à la nôtre. Encore

  1. Dict. d’hist. nat., t. XVIII, p. 436.