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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/362

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ÎLE MELVILLE. 1820.


OBSERVATIONS

Huit lichens de l’île Melville, et une de ses mousses se trouvent au sommet du Pic du Midi : nos 16, 38, 41, 43, 44, 46, 49, 50, 53. Cinq antres de ses lichens, nne de ses deux hépatiques et six de ses mousses sont sur les pentes du Pic ou dans le voisinage

Dans le nombre des phanérogames, la cime du Pic en a d’abord quatre, nos 67, 73, 92, 122 de mon Catalogne ; et l’on serait fondé à y ajouter le no 124, car le Saxifraga uniflora de Melville diffère bien pea da groenlandica. Deux autres espèces, Cardamine bellidifolia et Astragalus alpinus, croissent si près du sommet qu’elles pourraient faire partie de sa flore. Le Cerastium alpinum est à la cime du Mont-Perdu ; l’Eriophorum capitatum autour de celle du Pimené ; le Polygonum viviparum, l’Arnica montana sont partout. Nous avons le Dryas octopetala, dont l’integrifolia est bien faiblement distingué. Les Alpes possèdent le Potentilla nivea et le Saxifraga hirculus. Les montagnes d’Anvergne ont le Chrysosplenium alternifolium. L’Angleterre partage plusieurs autres espèces avec l’île Melville. Mais de toutes ses familles de phanérogames, la plus nombreuse en individus comme en espèces, est en même temps celle qui paraît se prêter le moins à des migrations pareilles ; et c’est dans les graminées, si ingénieusement qualifiées par Linné de plébéiens du règne végétal, que persévère avec le plus d’opiniâtreté le caractère particulier de la végétation locale