Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/466

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mutuelle de deux éléments de courants électriques, qu’il résulte de certains assemblages de ces petits circuits des forces qui ne dépendent que de la situation de deux points déterminés de ce système, et qui jouissent, relativement à ces deux points, de toutes les propriétés des forces qu’on attribue à ce qu’on appelle des molécules de fluide austral et de fluide boréal, lorsqu’on explique, par ces deux fluides, les phénomènes que présentent les aimants, soit dans leur action mutuelle, soit dans celle qu’ils exercent sur un fil conducteur : or on sait que les physiciens qui préfèrent les explications où l’on suppose l’existence de ces molécules à celles que j’ai déduites des propriétés des courants électriques, admettent qu’à chaque molécule de fluide austral répond toujours, dans chaque particule du corps aimanté, une molécule de fluide boréal de même intensité, et qu’en nommant élément magnétique l’ensemble de ces deux molécules qu’on peut considérer comme les deux pôles de cet élément, il faut pour expliquer les phénomènes que présentent les deux genres d’action dont il est ici question : 1o que l’action mutuelle de deux éléments magnétiques se compose de quatre forces, deux attractives et deux répulsives, dirigées suivant les droites qui joignent les deux molécules d’un de ces éléments aux deux molécules de l’autre, et dont l’intensité soit en raison inverse des carrés de ces droites ; 2o que quand un de ces éléments agit sur une portion infiniment petite de fil conducteur, il en résulte deux, forces perpendiculaires aux plans passant par les deux molécules de l’élément et par la direction de la petite portion du fil, et qui soient proportionnelles aux sinus des angles que cette direction forme avec les droites qui en mesurent les distances aux deux molécules, et en raison inverse des carrés de ces distances. Tant qu’on n’admet pas