Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/514

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toutes les fois que cette condition est remplie pour des forces élémentaires quelconques, elle l’est évidemment, d’après le principe même de la composition des forces, pour leurs résultantes. Aussi, les physiciens qui ont adopté cette opinion sont-ils forcés d’admettre une action réellement élémentaire, consistant en deux forces égales dirigées en sens contraires suivant deux droites parallèles et formant ainsi un couple primitif, qui ne peut être ramené à des forces pour lesquelles l’action et la réaction seraient opposées suivant une même droite. J’ai toujours regardé cette hypothèse des couples primitifs comme absolument contraire aux premières lois de la mécanique, parmi lesquelles on doit compter, avec Newton, l’égalité de l’action et de la réaction agissant en sens contraires suivant la même droite ; et j’ai ramené les phénomènes qu’on observe quand un fil conducteur et un aimant agissent l’un sur l’autre, comme tous les autres phénomènes électro-dynamiques, à une action entre deux cléments de courants électriques, d’où résultent deux forces égales et opposées, dirigées toutes deux suivant la droite qui joint les deux éléments. Cepremier caractère des autres forces observées dans la nature se trouve ainsi justifié ; et quant à celui qui consiste en ce que les forces que l’on considère comme réellement élémentaires soient en outre simplement foncerons des distances des points entre lesquels elles s’exercent, rien ne s’oppose, ainsi que je l’ai déjà remarqué, à ce que la force, dont j’ai déterminé la valeur par des expériences précises, ne se ramène un jour à des forces élémentaires qui satisfassent aussi à cette seconde condition, pourvu qu’on fasse entrer dans le calcul le mouvement continuel, dans les fils conducteurs, des molécules électriques auxquelles ces dernières forcés seraient inhéren-