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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/530

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de manière qu’il soit toujours sous le cercle (fig. 41), et que son centre corresponde toujours verticalement à celui de ce cercle, le conducteur mobile se met alors à tourner indéfiniment autour du point (fig. 40) comme l’aimant.

C’est, en général, en substituant aux aimants des conducteurs mobiles pliés en cercle, qu’on peut se faire une idée juste des causes des divers mouvements des aimants, lorsqu’on veut analyser ces mouvements par l’expérience sans recourir au calcul, parce que cette substitution donne le moyen d’en faire varier les circonstances de différentes manières, qu’il serait le plus souvent impossible d’obtenir avec des aimants, et qui peuvent seules éclaircir les difficultés que présentent des phénomènes souvent si compliqués. C’est ainsi, par exemple, que dans ce que nous venons de dire, il est impossible, avec un aimant, de vérifier ce résultat de la théorie, que si des portions des courants du mercure pouvaient traverser l’aimant, et agir malgré cela sur lui en conservant l’intensité et la direction qu’ils ont dans le mercure lorsqu’on enlève l’aimant, celui-ci ne tournerait pas autour du point et que la vérification en devient facile quand on lui substitue, comme nous venons de le dire, le conducteur mobile représenté ici (fig. 41).

L’identité d’action qu’on observe constamment entre les mouvements d’un conducteur mobile et ceux d’un aimant, toutes les fois qu’ils se trouvent dans les mêmes circonstances, ne permet pas de douter, quand on a fait l’expérience précédente, que l’aimant ne restât aussi immobile, lorsqu’il est traversé par les portions de courants intérieures au cercle , si ces portions pouvaient agir sur lui ; et, comme on voit, au contraire, que quand il n’est pas revêtu