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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/558

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neutre, qui constitue le courant électrique, suffit pour produire, dans ce cas comme dans tous les autres, les effets qu’on explique ordinairement par l’action de deux fluides différents de l’électricité, et qu’on désigne sous les noms de fluide austral et de fluide boréal.

Après avoir long-temps réfléchi sur tous ces phénomènes et sur l’ingénieuse explication que M. Poisson a donnée dernièrement du nouveau genre d’action découvert par M. Arago, il me semble que ce qu’on peut admettre de plus probable dans l’état actuel de la science, se compose des propositions suivantes.

1o Sans qu’on soit autorisé à rejeter les explications fondées sur la réaction de l’éther mis en mouvement par les courants électriques, rien n’oblige jusqu’à présent d’y avoir recours.

2o Les molécules des deux fluides électriques, distribuées


    Je ne fais, au reste, iei cette remarque que pour ne pas omettre une conséquence remarquable des résultats obtenus dans ce Mémoire, et non pour en déduire quelques probabilités en faveur de la supposition que les courants électriques des aimants forment des circuits fermés autour de leurs axes. Après avoir d’abord hésité entre cette supposition et l’autre manière de concevoir ces courants, en les considérant comme entourant les particules des aimants ; j’ai reconnu, depuis long-temps ; que cette dernière était la plus conforme à l’ensemble des faits, et je n’ai point changé d’opinion à cet égard.

    Cette conséquence est d’ailleurs utile en ce qu’elle rend la similitude des actions produites, d’une part par une hélice électro-dynamique, de l’autre par un aimant, aussi complète, sous le point de vue de la théorie, qu’on la trouve quand on consulte l’expérience, et en ce qu’elle justifie les explications où l’on substitue, comme je l’ai fait dans celle que j’ai donnée plus haut du mouvement de révolution d’un aimant flottant, un seul circuit fermé à l’aimant que l’on considère.