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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/561

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la résistance que le corps oppose au déplacement des fluides électriques qu’il renferme. Pendant ce déplacement, soit avant d’arriver à un état de mouvement permanent, soit quand cet état cesse, elles doivent exercer des forces qui produisent probablement les singuliers effets que M. Arago a découverts. Cette explication n’est, au reste, que celle de M. Poisson, appliquée à ma théorie, car un courant électrique formant un très-petit circuit fermé agissant précisément comme deux molécules, l’une de fluide austral, l’autre de fluide boréal, situées sur son axe, de part et d’autre du plan du petit courant, à des distances de ces plans égales entre elles, et d’autant plus grandes que le courant électrique a plus d’intensité, on doit nécessairement trouver les mêmes valeurs pour les forces qui se développent, soit lorsqu’on suppose que le courant s’établit ou cesse d’exister graduellement, soit quand on conçoit que les molécules magnétiques, d’abord réunies en fluide neutre, se séparent, en s’éloignant successivement à des distances de plus en plus grandes, et se rapprochent ensuite pour se réunir de nouveau.

Je crois devoir observer en finissant ce Mémoire, que je n’ai pas encore eu le temps de faire construire les instruments représentés dans la figure 4 de la planche première et dans la figure 20 de la seconde planche. Les expériences auxquelles ils sont destinés n’ont donc pas encore été faites ; mais, comme ces expériences ont seulement pour objet de vérifier des résultats obtenus autrement, et qu’il serait d’ailleurs utile de les faire comme une contre-épreuve de celles qui ont fourni ces résultats, je n’ai pas cru devoir en supprimer la description.