Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/80

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profondeur extrêmement petite à la vérité, mais subsistante. Or ceux de ces rayons qui traversent obliquement l’enveloppe de la masse échauffée, acquièrent et conservent une propriété spéciale que les expériences peuvent rendre sensible ils sont polarisés. Mais si la même masse, au lieu d’être rendue lumineuse par sa propre température est seulement recouverte d’une flamme étendue qui est la source de sa lumière, les rayons n’ont point cette même propriété.

On pouvait donc soumettre à cette épreuve singulière la lumière que le soleil nous envoie. M. Arago, auteur de cette belle expérience et dont les travaux ont souvent enrichi la physique et l’astronomie, a reconnu en effet que les rayons solaires même obliquement transmis ne sont point polarisés. On voit donc que sur ce point de la question l’opinion proposée par Herschel se déduirait immédiatement des propriétés de la lumière les plus récemment découvertes. Au reste, ses recherches sur les variations annuelles de la chaleur solaire ont excité l’attention des physiciens ; on ne tardera pas à posséder sur cette question de physique des connaissances plus exactes. Dans plusieurs pays, et spécialement à l’Observatoire royal de France, on a pris la détermination de recueillir et de publier chaque année des observations précises sur l’étendue les progrès et la disparition des taches solaires.

Nous avons maintenant à rappeler les expériences mémorables d’Hersehel qui ont donné une nouvelle étendue à la théorie physique des rayons du soleil. En étudiant la nature de cet astre, qui était devenu pour lui un objet habituel de méditations, il employait des verres diversement