Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
civ
éloge historique

à Paris, il partagea tous les travaux et tous les succès de son père ; et la vérité de l’histoire exige que, dès ce moment, on ne les sépare plus dans l’énumération des services rendus aux sciences.

Cette notice aurait une étendue excessive, si l’on y rappelait toutes leurs découvertes qui ont perfectionné la mesure du temps, la connaissance des phénomènes du son, et celle des variations de température.

Lorsque l’Institut de France reçut une organisation nouvelle, M. Breguet, qui avait déjà été appelé an Bureau des longitudes fut nommé membre de l’Académie royale des Sciences.

Il avait inventé, depuis long-temps, un échappement entièrement libre, à force constante, question fondamentale qui comprend ce que l’art a de plus important et de plus difficile, mais que nous ne pourrions exposer, sans multiplier les termes techniques.

Il perfectionna aussi l’emploi des rubis et des saphirs, qui contribue beaucoup, comme on le sait, à la précision et à la constance des mouvements. C’est lui qui a donné à l’horlogerie française les procédés qui servent à tailler les pierres dures pour cet usage.

Dans les montres qui répètent les heures, il est parvenu, par une heureuse disposition des pièces, à simplifier le mécanisme, et à le réduire à un moindre espace. C’est alors qu’il a substitué aux timbres volumineux et incommodes, des lames élastiques qui, frappées vers leur origine, rendent un son doux et prolongé. Les ouvertures deviennent inutiles ; on entend d’autant mieux, que l’enveloppe est plus exactement fermée.