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partie physique.

de la Catalogne, et y présente un tableau des innombrables défrichements faits dans ces contrées depuis des époques connues, sans vouloir en conclure, comme tant de personnes paraissent disposées à le faire, qu’ils ont eu une influence sensible sur les variations de l’atmosphère.

M. Palassou parle aussi d’une famille anciennement établie à Visos, et dont la taille était d’une grandeur démesurée au point qu’on répugnait dans ce pays à s’allier avec elle, et que les individus qui mouraient n’étaient point placés dans le cimetière commun. On les nommait les proussons : le dernier est mort en 1777 ; il n’avait que 6 pieds ; mais on prétend que l’on a déterré, dans les tombeaux de ses ancêtres, des tibia de 20 à 24 pouces.


La seconde partie du cinquième tome qui termine l’ouvrage de M. Cuvier, sur les ossements fossiles, a paru cette année, et l’auteur, avant de la livrer au public, en a soumis plusieurs chapitres à l’Académie ; il lui a présenté surtout des échantillons nombreux et considérables de deux genres extraordinaires de reptiles, découverts dans les falaises de l’Angleterre, et décrits par les géologistes anglais, mais dont on a trouvé aussi quelques échantillons en France et en Allemagne. L’un des deux a été appelé Ichtyo-saurus. Il réunit à un corps de lézard une grande tête assez semblable à celle d’un crocodile du Gange, et quatre pates courtes et comprimées, qui rappellent les nageoires des cétacées ; on en a déja recueilli les os de cinq ou six espèces, dont les tailles varient depuis 3 pieds jusqu’à 25.

L’autre a été nommé plesiosaurus ; il a aussi la forme d’un lézard, et des pates en forme de nageoires ; mais sa tête est