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histoire de l’académie,

chaque partie de la surface terrestre : 1o l’époque antérieure à l’existence de la vie époque commune, à la fois, à toute cette surface, et où l’empire de l’incandescence primitive ne permit pas à la vie de s’établir ; 2o celle où le sol était couvert par les eaux, mais où l’action du feu central avait encore beaucoup trop d’énergie pour permettre à la vie terrestre de se développer ; 3o l’époque où le sol fut libre. Entre ces deux dernières époques, M. de Férussac trouve souvent des résultats d’une époque intermédiaire, celle où la surface terrestre était encore en combat avec l’élément aqueux, et où les eaux tendaient à se mettre en équilibre ; c’est alors, dit-il, que l’on reconnaît dans les bassins, les vallées, des alternats et des mélanges de productions marines, fluviatiles ou terrestres, souvent recouvertes par des productions volcaniques. On sent, ajoute-t-il, qu’à ces diverses périodes géologiques, les conditions de la vie n’étaient pas les mêmes : à mesure que ces conditions changèrent, certaines espèces s’anéantirent, et d’autres les remplacèrent avec une nouvelle destination ; mais la continuation de certaines races dans les dépôts de diverses époques prouve, suivant l’auteur, que les changements eurent lieu d’une manière graduelle et pour chaque espèce, selon que les conditions d’existence furent plus ou moins étendues ou restreintes pour elle, circonstances qui règlent encore aujourd’hui, selon M. de Férussac, les limites de l’extension de celles qui peuplent la terre.

L’examen des faits lui paraît montrer que l’abaissement de la température à la surface terrestre, a refoulé la vie des contrées septentrionales vers le midi et des hautes sommités vers les plaines ; de manière que l’analogie des stations entre les temps anciens et l’époque actuelle s’établit en rai-