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partie physique.

squelette de cet arbre, jusqu’à ses dernières extrémités, à ses feuilles et à ses fruits.

M. Féburier assure avoir fait des expériences d’où il résulte, que les anthères sont électrisées positivement et que le pistil l’est négativement, et croit que c’est la raison pour laquelle le pollen des anthères est attiré par le stygmate.


M. Dupetit-Thouars a continué de son côté à entretenir l’Académie de ses recherches sur la physiologie végétale, et a traité spécialement de la composition des nervures principales des cotylédons, ainsi que de celle des racines de quelques plantes, surtout des cucurbitacées, composition qui lui paraît en relation directe avec sa théorie générale du développement des végétaux.

D’après cette théorie, telle que l’auteur l’exprime aujourd’hui, toutes les fibres qui se manifestent dans une feuille, sont continues jusqu’à l’extrémité d’une racine, en sorte que, partant d’un point reproductif, soit d’un bourgeon, soit d’une graine, elles ont été simultanément montantes et descendantes ; que dans leur partie montante elles sont soumises à une loi d’association ou de fasciculation ; que c’est dans les différentes modifications numériques des faisceaux qu’il faut chercher la source de toutes les différences qui caractérisent les groupes comme classes, genres et espèces.

Un des arguments qui lui paraissaient le plus propre à justifier cette assertion, c’était de voir que certains nombres sont beaucoup plus souvent employés que d’autres dans la structure des plantes.

C’est un auteur anglais, Thomas Brown, qui, dans un petit traité peu connu, cherchant à prouver que la nature