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partie physique.

il demeure souvent tapi, après avoir dévoré les œufs ou les petits. Les poulaillers l’attirent ; il se cache souvent dans les roseaux dont on fait le toit des cases ; il se réfugie, pendant le jour, dans les trous de rats ou de crabes. Rarement ces reptiles pénètrent dans les villes, si ce n’est les petits qu’on apporte dans des bottes de fourrage vert. L’inutilité des efforts des hommes pour détruire ce fléau a fait recourir à des chiens terriers anglais d’une espèce particulière, qui ont déja été fort utiles. M. de Jonnès a conseillé d’introduire dans l’île le serpentaire du cap de Bonne-Espérance, cet oiseau de proie à hautes jambes qui rend tant de services à l’Afrique méridionale ; on l’a essayé en effet, mais le premier essai n’a pas réussi. Il mérite d’être renouvelé.


M. Guyon, chirurgien à la Martinique, a envoyé de nouveaux échantillons de la petite sangsue qu’il a trouvée sous les paupières et dans les fosses nasales d’un héron, et dont nous avons dit quelques mots en 1822. Autant qu’on a pu en juger, elle n’a point de dents, et parmi les nombreux genres établis récemment dans la famille des sangsues, par MM. Lamarck, Savigny, Leach et Dutrochet, c’est à celui des nephelis qu’elle paraît devoir être rapportée. On désire toujours qu’elle puisse être retrouvée dans l’eau, et décrite dans l’état où elle y existe sans doute aussi.


M. Latreille a décrit un nouveau genre de la famille des araignées qu’il nomme myrmécie, parce que sa forme est all : premier coup d’œil presque celle d’une fourmi, son corps étant de même allongé et étroit, surtout dans les parties qui Composent le thorax. Les huit yeux sont sur deux lignes,