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xiv
histoire de l’académie,

qui ont succédé à Newton. Et tous ces travaux qui semblent toucher aux limites de l’esprit humain, sont des conséquences d’un seul principe : tant est féconde la méditation d’une loi de la nature.

Il importe surtout de remarquer que l’on ignorerait entièrement les relations nécessaires qui unissent ces grands phénomènes, si l’analyse mathématique n’eût été fondée. Il n’appartient qu’à cette science de pouvoir saisir et d’exprimer des rapports aussi composés entre les effets et les causes. Les découvertes analytiques de Viete, de Descartes, de Fermat, de Leibnitz, des Bernouilli et d’Euler, ont concouru à la perfection des théories astronomiques.

Ces applications de l’analyse s’étendent à tous les phénomènes naturels ; et l’histoire annuelle des sciences en multiplie les exemples. M. Poisson, qui avait déjà soumis au calcul les effets statiques de l’électricité, a étendu cette savante analyse aux forces magnétiques. Il ramène l’explication physique des effets de ce genre à un petit nombre de propositions fondamentales déduites des phénomènes, et les conséquences mathématiques sont conformes aux observations.

La théorie électro-dynamique de M. Ampère appartient à la fois aux méthodes expérimentales et aux applications de calcul.