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sur les canaux de navigation.

deux heures et demie ; ajoutant enfin trois heures environ pour parcourir le reste du canal, la durée totale du trajet depuis l’étang inférieur du Creuzot jusqu’à la rigole de Torcy sera de cinq heures et demie ; ce qui permettra la descente et la remonte d’un bateau dans les jours les plus courts de l’année.

Cet exemple suffit pour montrer combien il serait facile, par l’établissement de communications navigables telles que nous venons d’en décrire une, d’accroître l’exploitation de grandes fonderies de fer ou de mines de charbon de terre. Le manque d’eau ne peut être un obstacle à les entreprendre ; car, dans les forges, le mouvement de diverses machines est ordinairement entretenu par des cours d’eau ; et dans les mines, l’épuisement des fosses en fournira toujours bien plus qu’il n’en faudra pour alimenter de semblables canaux.

(43) Remarquons que si, au lieu d’être placées au fond d’une gorge sans issue, comme le sont les établissements du Creuzot, les mines de charbon, les fonderies de fer, les carrières de marbre ou de pierre, les forêts, etc. qu’on aurait à exploiter, étaient situées sur un point culminant entre deux vallées où coulent des rivières navigables, le canal qui réunirait ces deux rivières pourrait être établi d’après nos principes.

En effet, les matières encombrantes exploitées au point culminant du canal devant nécessairement en descendre pour être consommées ailleurs, et n’étant jamais remplacées sur le lieu de leur exploitation par une importation de matériaux aussi lourds, il est évident qu’en vertu de l’excès de charge des bateaux descendants sur la charge des bateaux montants, une partie du volume d’eau nécessaire à la navi-