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Lorsque les faisceaux lumineux qui interfèrent ont leurs plans de polarisation parallèles, leurs mouvements vibratoires ont la même direction, et en conséquence, s’ajoutent tout le long des rayons, quand la différence de marche est nulle ou égale à un nombre pair de demi-ondulations, et se retranchent l’un de l’autre quand elle en contient un nombre impair. En général, pour avoir dans ce cas l’intensité de la lumière résultant du concours des divers systèmes d’ondes, on pourra employer les formules déjà citées de mon Mémoire sur la diffraction, qui ont été calculées dans l’hypothèse que les vibrations des rayons interférents s’exécutaient suivant une direction commune.

J’arrive maintenant au troisième principe de l’interférence des rayons polarisés. Lorsque deux parties d’un faisceau lumineux qui avaient d’abord même plan de polarisation reçoivent une polarisation nouvelle dans deux plans différents et et se trouvent ensuite ramenées à un plan commun de polarisation ou leur accord ou leur discordance répondent précisément à la différence des chemins parcourus, quand les deux plans de polarisation et partis de la direction primitive après s’être écartés l’un de l’autre, se rapprochent ensuite par un mouvement contraire pour se réunir en mais lorsque les deux plans et continuent de s’éloigner jusqu’à ce qu’ils se soient placés sur le prolongement l’un de l’autre, en et par exemple, il ne suffit plus de tenir compte de la différence des chemins parcourus, il faut en outre changer les signes des vitesses absolues d’un des faisceaux interférents, en affectant d’un signe contraire leur coefficient constant, ou, ce qui revient au même, ajouter une demi-ondulation à la différence des chemins parcourus.